Le drainage lymphatique manuel

Le drainage lymphatique manuel2018-08-13T12:26:17+00:00

Nous avons au cours de ces 30 dernières années réalisé de nombreuses investigations anatomiques (à partir de pièces cadavériques humaines et de sujets vivants) afin d‘examiner les différents trajets des vaisseaux lymphatiques (300 pièces cadavériques pour le membre supérieur AL1.32 ; pour la tête et le cou OL1.6 ; pour le membre inférieur).

Nous avons mis au point le DLM à la suite d’expérimentations à partir de l’animal vivant et de l’homme sain (AL1.2, AL1.3, AL1.5, AL1.7, AL1.10 AL1.14, OL1.3, OL1.4, AL2.23).

Nous pouvons résumer notre technique de DLM de la façon ci-dessous.

Le drainage des ganglions

Favorise la vidange ganglionnaire.
Les « cuves » ganglionnaires se vident par simple pression.

Le drainage des ganglions n’est pas à proprement parlé une manœuvre d’appel puisque nous n’avons enregistré aucun effet d’incitation à l’évacuation lors de ces manœuvres. Il s’agit simplement de « faire de la place » pour permettre à la lymphe apportée par les vaisseaux d’évacuation d’y déverser leur contenu.

Le drainage « d'appel »

Augmente la fréquence contractile des vaisseaux lymphatiques qui « drainent » la région. Ce processus a été contrôlé par lymphoscintigraphie (OL1.1, OL1. 3, OL1.4).

Le drainage « d’appel » associe deux effets : il y a non seulement augmentation de la fréquence contractile des vaisseaux lymphatiques mais nous avons mesuré également l’évacuation accélérée de l’œdème. C’est la raison pour laquelle, étant donné cette dernière influence, nous l’avons appelée technique d’appel (« inciting technic »).

Le drainage de « résorption »

Favorise la prise en charge de l’œdème par les vaisseaux lymphatiques et veineux. Le DLM favorise grandement la reprise des macromolécules (OL1.3) tandis que le système veineux reprend la fraction liquidienne de l’œdème. Cette technique n’a de sens que si elle est appliquée sur l’œdème lui-même.

La technique d’application du DLM sera adaptée à la pathologie traitée.

Les voies de vicariances (ou de dérivation) ne sont utilisables que chez les patients ayant bénéficié une adénectomie (AL1.32). Dans les autres cas il faudra respecter la distribution anatomique classique en tenant compte de certaines variantes qui ne sont pas toujours décrites et que nous avons isolées au cours de nombreuses dissections (voie de Caplan*).

La durée d’application du DLM au cours d’un traitement peut être extrêmement variée. Elle sera par exemple pour un même symptôme clinique (grosse jambe) d’un quart d’heure à 20 minutes en cas de traumatologie, de ½ heure en cas d’œdème congénital et de trois quarts d’heure si le patient a bénéficier  d’une intervention de type oncologique (hystérectomie…).

(*) Nouvelle appellation de la voie tricipitale, mise en évidence par I. Caplan (Congrès de Tucuman).